Ce que Léonie voit en premier en se levant le matin, ce sont ses 2 hectares de vignes. Et comme vue, croyez-nous sur parole, il y a pire ! Entre La Petite Grave, Avully et Cartigny, elle cultive du Gamay, du Chasselas, du Pinot Noir, du Chardonnay, du Pinot Gris et Blanc, du Gamaret et du Merlot. La viticulture n’est toutefois pas la seule activité exercée par la famille Cocquio. Sur leur domaine, on trouve des grandes cultures, mais surtout leur produit phare, les lentilles. Ce sont d’ailleurs les premiers, avec le ferme Courtois, à avoir lancé la lentille à Genève il y a plus de 25 ans.
« J’ai chopé le virus du métier. »
Léonie n’est pas une vigneronne comme les autres : elle est également graphiste indépendante. C’est d’ailleurs sa formation de base. Elle a ensuite dévié vers le design horloger pendant une dizaine d’années, pour plus tard partir voyager avec son mari pendant 9 mois en Asie du sud-est, avec pour compagnon un sac à dos et pas de billet de retour. En revenant, elle est venue aider sur le domaine familial, pour finir par attraper le virus du métier de vigneronne. Quant à son mari, il la soutient dans cette aventure. En 2016, Léonie a repris le domaine à son nom, même si son papa, retraité, travaille toujours à ses côtés. La famille, du grand-père de Léonie en passant par son papa, ont toujours été vignerons à La Cave de Genève.
Souvenirs, souvenirs…
L’œil pétillant, elle se remémore des souvenirs de longues files de tracteurs qui allaient livrer le raisin à La Cave, lorsqu’elle était encore située à Satigny. Elle se rappelle même être assise sur le pare-boue du tracteur, tout en observant avec plaisir ce beau spectacle.
Un sacré bout de femme !
Lorsqu’on demande à Léonie de se décrire en quelques mots, elle nous confie être une personne plutôt réservée et curieuse. Mais sachez qu’elle dégage une bonne dose de convivialité et elle nous avoue être toujours prête pour un apéro avec les amis. Au fil de la discussion, une autre facette de sa personnalité se dévoile : l’atypisme. Pas très grande, menue et amatrice de lunettes de soleil originales et flashy, elle nous dit dépareiller de ses collègues. Et ne pas rentrer dans un moule, dans une case, elle aime bien ça !
Pour être un bon vigneron, Léonie pense qu’il faut être curieux, attentif et évidemment, passionné. Elle ajoute qu’il faut savoir se tenir informé des nouveautés, mais aussi, savoir regarder en arrière pour ne pas perdre ce que les anciens ont apporté au métier. Et son métier, elle l’aime car il est toujours en mouvement, même s’il faut savoir s’adapter à une nature changeante et parfois même capricieuse.
Sa saison préférée, c’est l’hiver. C’est à cette période qu’il faut tout préparer pour l’année suivante et surtout, le froid ne lui fait pas peur. La récolte est également des instants qu’elle apprécie particulièrement car c’est l’occasion de retrouver les collègues et de terminer la saison en beauté.
Le futur, elle l’imagine avec des solutions efficaces pour pouvoir utiliser moins de produits phytosanitaires dans les vignes. Il faudra donc être intelligent pour savoir comment travailler les cultures à l’avenir. Elle termine avec une note d’humour en nous disant : « J’espère surtout que l’on continuera à boire du vin ! ». Et pour elle, au diable les clichés, son vin favori de La Cave, c’est La Grande Cuvée par Baccarat. Pour la petite note d’originalité, selon elle, un bon Sauvignon Blanc est toujours le bienvenu pour accompagner un plat Thaï ou un bon curry.
Avant de clore ce joli moment passé en sa compagnie, Léonie ajoute qu’elle est admirative du travail effectué par La Cave de Genève et notamment celui des œnologues qui ont réussi à créer des vins de qualité.